Wyoming : quatre lieux incontournables pour connaître l’histoire du Far West américain

Vous vous intéressez à la conquête de l’Ouest et souhaitez profiter de votre voyage dans le Wyoming pour en savoir un peu plus ?

Outre notre encouragement à découvrir l’histoire des Amérindiens en allant à leur rencontre dans une des nombreuses réserves disséminées à l’ouest et au nord du pays, voici quatre musées que nous vous conseillons de visiter:

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1) Le Buffalo Bill Museum

Buffalo Bill

Situé dans la ville de Cody (Comté de Park), en plein Wyoming, la ville porte le nom du fameux Buffalo Bill (William Cody) et ce musée lui est consacré. Vous y trouverez toutes les composantes d’un bon western fidèle toutefois à la réalité: chariots et diligences grandeur nature, bisons empaillés, portraits de tous types de protagonistes qui peuplaient ces contrées, expositions de tentes (tipi) et d’ornements de guerriers Sioux, de vêtements en peau de bison, selles de cowboy et même la reconstitution de l’intérieur de la maison de Buffalo Bill.

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Symbole ultime du coup de grâce donné aux résistants indiens au cours de la deuxième moitié du XIXème siècle: une mitrailleuse lourde.

Né en 1846 et mort en 1917, le grand héros américain est certes un personnage contestable aux yeux des défenseurs des peuples indigènes. En décimant des troupeaux entiers de bisons pour fournir de la viande aux travailleurs des chemins de fer blancs, il privait les Indiens des Plaines de leur principale source d’alimentation.

Néanmoins son rôle est allé bien au-delà de cette mission aux conséquences néfastes: de 1882 à 1912, il organise et dirige un show populaire, le Buffalo Bill’s Wild West. Une tournée qui va le rendre mondialement célèbre le conduira, lui et sa troupe, dans toute l’Amérique du Nord et en Europe. Bien avant le glamour du Far West par l’entrefaite du cinéma de Hollywood, Cody alimentait déjà le mythe de la conquête romantique de l’Ouest, inspirant nos écrivains et plus tard nos dessinateurs de BD.

2) Le Musée des Indiens des Plaines (Plains Indian Museum) dans la même ville de Cody

Fondé en 1979, il vise à faire connaître l’histoire et la culture (art, artisanat…) des grandes tribus qui ont le plus marqué notre imaginaire collectif.

Portraits de grands héros, statues et martyrs de la résistance indienne tels que Cheval Fou (Crazy Horse) et Taureau Assis (Sitting Bull), armes rudimentaires pour freiner l’expansion des Visages Pâles (du fusil à un coup Springfield à la fameuse hache “Tomahawk”), couvertures en peau de bison, traités de paix, photos de divers événements marquants de la deuxième moitié du XIXème siècle: toute la chronologie de la conquête / invasion (selon les points de vue) de l’ouest y est illustrée.

Bien que les divisions (Crows et Pawnies contre Cheyennes, Pieds Noirs et sioux Lakota) et la fragilité des Indiens face aux maladies mortelles transmises par les Européens ont beaucoup facilité la progression de ceux-ci, les résistants “peaux rouges” étaient redoutés par les colons et autres soldats de la nouvelle nation américaine.

Les anecdotes liées à la bravoure, à la ruse et aux aptitudes guerrières des Indiens des Plaines sont nombreuses: Ainsi, quand des Sioux voulaient traverser discrètement une zone située à quelques centaines de mètres de leurs adversaires blancs, ils s’accrochaient aux flancs de leurs montures et traversaient ainsi la zone en faisant croire à ces derniers qu’il s’agissait d’un simple troupeau de chevaux sauvages.

Comme ils n’utilisaient pas de selles ils passaient inaperçus. Pour communiquer entre eux, ils utilisaient la fumée d’un feu: selon la couleur de  celle-ci, il s’agissait d’une bonne nouvelle, de l’annonce d’un drame ou d’un danger imminent. Leur maîtrise des chevaux, du tir à l’arc et leur bravoure sont restées légendaires.

3) Le Whitney Western Art Museum

Vous y trouverez toutes sortes de chef-d’oeuvre artistiques inspirés de la faune et flore de l’ouest: peintures de paysages (la Rocky Mountain par exemple), de batailles entre peaux rouges et visages pâles, portraits de personnages fameux ou peu connus, estampes, sculptures d’animaux ou de scènes de rodéo. Ce sera votre moment de détente avant d’aborder la dernière facette de la conquête de l’Amérique, un ingrédient essentiel dans la culture yankee: la passion des armes à feu….

Avant de passer à notre troisième musée, un simple rappel avant d’entreprendre votre voyage aux Etats-Unis: en tant que Français ou comme simple ressortissant de l’Union Européenne, savez-vous que vous devrez préalablement disposer d’un formulaire ESTA dûment rempli: il s’agit d’un document électronique obligatoire que  l’on doit solliciter en ligne avant de partir pour pouvoir entrer aux USA sans encombre. Il est valable jusqu’à deux ans (veuillez consulter ce guide ESTA le cas échéant).

4) Le New Cody Firearms Museum

armes

Ce sera probablement la plus étonnante des quatre étapes de votre périple “Far West” car s’il est vrai que les armes à feu (ainsi que la faim et les maladies) ont été décisives dans la victoire des Blancs sur les Indiens, aucun visiteur européen ne s’attendrait à trouver à côté des carabines Winchester (et autres revolvers Colt) des fusils, pistolets et mitraillettes des deux guerres mondiales !

Ni Buffalo Bill ni le Général Custer n’en ont jamais fait usage! En fait, ce musée est autant une exhibition de tout le matériel de guerre utilisé contre les Indiens (et plus tard les Insurgés sudistes) depuis l’arrivée des premiers Européens dans le nouveau continent qu’une excuse pour exposer tous genres de “pétoires” réglementaires ou même expérimentales de diverses époques de l’histoire de l’Amérique… Vous y verrez aussi bien une arquebuse de Conquistadors espagnols du XIXème siècle qu’un fusil M16 de la guerre du Vietnam!

Toutefois il est utile d’achever votre tour en y jetant un coup d’œil. Vous y prendrez un peu mieux la mesure de l’attachement viscéral qu’ont de nombreux Américains au droit (garanti par la Constitution des USA!) de posséder une arme à feu.

5) Le parc national de Yellowstone : un lieu emblématique du Far West

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Si la première étape de notre voyage (Fort Laramie) nous a montré l’un des premiers bastions que les Blancs ont érigé pour se protéger contre la menace indienne, Yellowstone, qui est probablement le parc national le plus célèbre du monde, nous rappelle plutôt que les Américains ont appris à respecter et à utiliser leurs paysages naturels.

Le parc national de Yellowstone a été créé en 1872, avant même que les Indiens ne soient vaincus. Il s’étend sur trois États : le Wyoming, l’Idaho et le Montana. C’est un lieu unique où l’on peut observer une faune sauvage abondante (bisons, wapitis, cerfs), des geysers bouillonnants (dont Old Faithful qui jaillit toutes les heures environ) ainsi qu’une diversité incroyable d’autres phénomènes géothermiques tels que des piscines minérales colorées ou des fumerolles sulfureuses.

Il y a plusieurs façons de visiter le parc, mais il vaut mieux prévoir au moins deux jours pour avoir une bonne vue d’ensemble car c’est immense !

En résumé… Les quatre étapes sont très différentes entre elles, mais chacune vous permettra de découvrir un aspect important du Far West américain !

6) Le Big Horn Medicine Wheel : un site sacré des tribus amérindiennes de la région

Le Wyoming est un État où les cultures européenne et amérindienne ont coexisté, souvent de manière conflictuelle. Le Big Horn Medicine Wheel est un site sacré pour les tribus amérindiennes de la région, notamment les Cheyennes. C’est l’un des rares endroits du pays qui n’a pas été touché par le développement industriel.

Située sur le versant nord-ouest des Montagnes Big Horn, à environ 2 heures de route au sud-est de Cody, cette roue médecine est une structure circulaire en pierre d’environ 25 mètres de diamètre. Elle a été construite il y a plus de 1 000 ans comme lieu sacré pour les cérémonies religieuses et représente toujours une source d’inspiration spirituelle pour plusieurs communautés indiennes locales.

La visite guidée du site permet aux visiteurs non seulement d’apprendre sur l’histoire et la signification culturelle du lieu, mais aussi d’avoir une vue magnifique sur les montagnes avoisinantes. Les guides sont généralement des membres locaux des tribus amérindiennes ou bien un interprète officiel du parc national Bighorn Canyon.

Si vous êtes intéressé par l’histoire et la spiritualité amérindienne, ne manquez pas cette étape émouvante !

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