Fake News : non, les vapoteurs ne sont pas plus exposés au Covid-19
Les militants anti-vapotage se sont emparés de la pandémie de Covid-19 et de l’état de peur et d’incertitude qui l’entoure pour faire avancer leur cause. Le maire de New York, Bill de Blasio, a déclaré que les « fumeurs et les vapoteurs » sont plus vulnérables à l’infection. De Blasio est rejoint par l’éminent universitaire Stanton Glantz, auteur d’une étude qui a dû être retirée du journal de l’American Heart Association en raison de sa mauvaise méthodologie et de ses conclusions sans fondement, suite à une réaction brutale de la part de ses collègues universitaires.
Glantz affirme que la vapeur de la cigarette électronique rend les poumons plus vulnérables aux infections, notamment au Covid-19. Non seulement ces affirmations ne sont pas fondées, mais elles pourraient également nuire à la santé publique si elles poussaient les fumeurs à renoncer à arrêter en passant par la cigarette électronique sans nicotine.
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Plan de l'article
- Le vapotage et les propriétés antivirales du propylène glycol
- Ce sont les plus pauvres qui fument le plus
- Les études scientifiques démontrent que le vapotage ne favorise pas la transmission du virus
- Les campagnes de désinformation sur le vapotage et le Covid-19 ont un impact négatif sur la santé publique
Konstantin Farsalinos, expert en cigarettes électroniques et cardiologue au centre de cardiologie Onassis d’Athènes, est catégorique : « nous n’avons aucune preuve de l’influence de l’utilisation des cigarettes électroniques sur l’infectivité des coronavirus et la progression de la maladie ». En revanche, « il existe de nombreuses preuves que le propylène glycol (l’un des principaux ingrédients des liquides de la e-cigarette) a des propriétés antibactériennes et antivirales sous forme d’aérosol ». Le professeur Riccardo Polosa de l’université de Catane, expert en maladies respiratoires et en immunologie clinique, a également contesté les affirmations du professeur de Blasio selon lesquelles le vapotage serait associé à une vulnérabilité accrue au Covid-19.
En réalité, la plupart des recherches sur le vapotage et la santé respiratoire montrent que les fumeurs qui arrêtent le tabac en passant aux vapotage ont une meilleure fonction pulmonaire, un risque réduit de pneumonie et un asthme et un emphysème moins graves… pour peu qu’ils utilisent des cigarettes électroniques et des e-liquides de qualité et de marques reconnues comme Smok ou encore Vaporesso. Des études à long terme révèlent également une réduction de l’accumulation de substances chimiques toxiques liées au tabagisme dans les voies respiratoires des vapoteurs qui ont arrêté le tabac.
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Ce sont les plus pauvres qui fument le plus
L’étude retirée du professeur Glantz a affirmé que le vapotage augmentait le risque de crise cardiaque. Son analyse a même inclus les crises cardiaques subies par les fumeurs de tabac qui n’ont utilisé la cigarette électronique qu’une seule fois dans leur vie ! Lorsque ces cas ont été retirés de l’analyse, toute corrélation entre le vapotage et les crises cardiaques a été éliminée. Bien sûr, cela ne veut pas dire que le vapotage est inoffensif ou qu’il est recommandé pour ceux qui n’ont jamais fumé.
Des études sur les animaux établissent en effet un lien entre le vapotage et la réduction de l’immunité et l’inflammation des poumons. Les recherches approfondies sur le vapotage chez l’humain n’ont pas encore établi le même préjudice. L’utilité des cigarettes électroniques réside dans le sevrage tabagique progressif et dans l’encouragement des fumeurs à ne plus inhaler les toxines cancérigènes produites par les cigarettes combustibles.
Cela est particulièrement important pour les fumeurs les plus pauvres, car les études cliniques démontrent qu’ils ont plus de mal à arrêter. Ce segment de fumeurs est particulièrement vulnérable aux dommages économiques, à l’isolement social et aux pertes d’emploi en lien avec la pandémie actuelle. Il est inadmissible de leur déconseiller une alternative à la nicotine (et antistress) qui est presque deux fois plus efficace pour aider les fumeurs à arrêter le tabac que les patchs et les gommes à la nicotine classiques.
Bien entendu, les vapoteurs doivent obéir aux restrictions en vigueur, observer une certaine distance sociale, se laver les mains régulièrement, tousser dans leur coude ou dans un mouchoir en papier jetable, éviter de se toucher le visage et s’isoler s’ils sont malades. Ils doivent également éviter de partager et d’échanger leurs appareils. Cette pandémie devrait être l’occasion pour nous tous de nous rassembler et de trouver des solutions constructives, sans avancer des allégations sans fondement sur la place publique pour désinformer et inquiéter.
Les études scientifiques démontrent que le vapotage ne favorise pas la transmission du virus
Les fumeurs sont considérés comme une population à haut risque de complications liées au Covid-19. Cela est dû aux dommages que le tabagisme inflige au système respiratoire, ce qui peut rendre les patients plus vulnérables aux infections virales. Il a été suggéré que la vapeur produite par les cigarettes électroniques pourrait aussi aggraver ces effets, mais cela n’a pas été prouvé.
En fait, plusieurs études scientifiques ont démontré que le vapotage ne favorise pas la transmission du virus et qu’il n’augmente pas non plus le risque de contracter des maladies respiratoires telles que la pneumonie ou la bronchite. Les résultats préliminaires d’une recherche menée en France auprès des utilisateurs de cigarettes électroniques montrent même un taux inférieur d’infection au Covid-19 chez les vapoteurs réguliers.
Cela devrait être rassurant pour ceux qui cherchent à se sevrer du tabac et qui craignent l’impact potentiel du vapotage sur leur santé pendant cette pandémie mondiale. Il faut souligner que toutes les activités humaines comportent un certain niveau de risque pour l’exposition au virus, et qu’il faut rechercher des sources fiables, telles que les centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour obtenir les dernières informations sur le Covid-19 et sa transmission.
Les campagnes de désinformation sur le vapotage et le Covid-19 ont un impact négatif sur la santé publique
Malgré les données scientifiques qui montrent que le vapotage n’augmente pas le risque d’exposition au Covid-19, il existe encore de nombreuses fausses informations circulant sur Internet et dans les médias sociaux. Ces campagnes de désinformation ont un impact négatif important sur la santé publique.
L’une des conséquences est qu’elles peuvent dissuader certains fumeurs d’utiliser la vape comme outil pour arrêter de fumer, provoquant ainsi une augmentation du nombre de maladies liées au tabagisme. Les experts soulignent aussi que ces rumeurs peuvent encourager les utilisateurs à reprendre leur ancienne habitude ou à ne jamais cesser complètement.
Cette désinformation peut avoir un effet profondément polarisant en créant une division entre ceux qui sont favorables à l’utilisation du vapotage comme méthode pour arrêter de fumer et ceux qui s’y opposent fervemment. Cette polarisation peut entraver la promotion d’un dialogue constructif sur l’utilisation et la réglementation des cigarettes électroniques.
Vous devez utiliser des sources fiables lorsqu’ils recherchent des informations sur le Covid-19 et ses effets potentiels sur différents modes de vie tels que le vapotage. Des organismes tels que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) offrent un accès facile aux dernières informations basées sur des preuves solides pour aider les personnes à prendre les meilleures décisions possibles concernant leur santé pendant cette pandémie sans précédent.